Il y a 100 ans Conférence de San Remo

Il y a 100 ans Conférence de San Remo

mai 14, 2020 3 Par Eli Laik

2 ans et demi après la Déclaration Balfour, la Conférence de San Remo est la reconnaissance par les Occidentaux:

  • Que le Peuple Juif existe.
  • Que ce Peuple a droit à l’héritage qui lui revient, le pays de ses sources, la Palestine 120.466 Km2.

Carte de la Palestine Mandataire lors de la Conférence de San Remo 24 Avril 1920

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Résolution de San Remo – 25 avril 1920

Il a été convenu –

a) D’accepter les termes de l’article sur les mandats tels qu’ils figurent ci-dessous en ce qui concerne la Palestine, étant entendu qu’il a été inséré dans le procès-verbal un engagement de la Puissance mandataire selon lequel cela n’impliquerait pas la renonciation aux droits dont jouissaient jusqu’ici les communautés non juives de Palestine; cet engagement de ne pas se référer à la question du protectorat religieux de France, qui avait été réglée plus tôt dans l’après-midi précédent par l’engagement pris par le gouvernement français de reconnaître la fin de ce protectorat.

b) que les termes de l’article sur les mandats devraient être les suivants:

Les Hautes Parties contractantes conviennent que la Syrie et la Mésopotamie seront, conformément au quatrième paragraphe de l’article 22, partie I (Pacte de la Société des Nations), provisoirement reconnues comme États indépendants, sous réserve de la fourniture d’avis et d’assistance administratifs par un obligatoire jusqu’à ce qu’ils soient autonomes. Les limites desdits États seront déterminées et la sélection des mandataires effectuée par les principales puissances alliées.

Les Hautes Parties contractantes conviennent de confier, par application des dispositions de l’article 22, l’administration de la Palestine, dans les limites fixées par les principales puissances alliées, à un mandataire, choisi par lesdites puissances. Le Mandataire sera chargé de mettre en vigueur la déclaration initialement faite le 8 [2] novembre 1917, par le gouvernement britannique, et adoptée par les autres puissances alliées, en faveur de l’établissement en Palestine d’un foyer national pour les Juifs peuple, étant entendu que rien ne doit être fait qui puisse porter atteinte aux droits civils et religieux des communautés non juives existantes en Palestine, ou aux droits et au statut politique dont jouissent les juifs dans tout autre pays.

La Puissance mandataire s’engage à nommer dans le plus bref délai une Commission spéciale pour étudier toute question et toute réclamation concernant les différentes communautés religieuses et en et établir le règlement. Il sera tenu compte dans la composition de cette Commission des intérêts religieux en jeu. Le Président de la Commission sera nommé par le Conseil de la Société des Nations. [Le Mandataire s’engage à nommer dans les plus brefs délais une commission spéciale pour étudier tout sujet et toute question concernant les différentes communautés religieuses et réglementations. La composition de cette commission reflétera les intérêts religieux en jeu. Le Président de la Commission sera nommé par le Conseil de la Société des Nations.]

Les termes des mandats concernant les territoires ci-dessus seront formulés par les principales puissances alliées et soumis au Conseil de la Société des Nations pour approbation.

La Turquie s’engage par la présente, conformément aux dispositions de l’article [132 du traité de Sèvres] à accepter toute décision qui pourrait être prise à cet égard.

(c) Les mandataires choisis par les principales Puissances alliées sont: la France pour la Syrie, et la Grande Bretagne pour la Mésopotamie, et la Palestine. [Les officiers choisis par les principales puissances alliées sont: la France pour la Syrie et la Grande-Bretagne pour la Mésopotamie et la Palestine.]

En référence à la décision ci-dessus, le Conseil suprême a pris note de la réserve suivante de la délégation italienne:

La Délégation Italienne en considération des grands intérêts économiques que l’Italie en tant que puissance exclusivement méditerranéenne possède en Asie Mineure, réserve son approbation à la présente résolution, jusqu’au règlement des intérêts italiens en Turquie d’Asie. [La délégation italienne, compte tenu des grands intérêts économiques que l’Italie, en tant que puissance exclusivement méditerranéenne, possède en Asie mineure, retient son approbation de cette résolution jusqu’à ce que les intérêts italiens en Turquie en Asie soient réglés.]

On le voit, l’Italie ne signera qu’après être assurée de la sauvegarde de ses intérêts économiques, (la France et le Royaume-Uni ne règleront la question des Juifs qu’en fonction de leurs intérêts propres). N.D.L.R