Le social au coeur des débats de l’élection à la Knesset

Le social au coeur des débats de l’élection à la Knesset

janvier 26, 2015 1 Par

A l’occasion de chaque campagne électorale pour la Knesset, le débat sur les questions sociales s’invite, et n’est jamais vraiment traité, ni par la gauche, ni par la droite. Lors de la dernière Knesset, le Ministre des Finances Yaïr Lapid avait visité la famille Cohen qui disposait d’un budget de 20.000 sheqqalim et qui avait du mal à joindre les deux bouts.

J’en connais beaucoup qui n’ont que le tiers avec trois enfants et qui vivent chichement, après avoir payé leur Mashkenta, il leur reste juste de quoi manger.

Deux théories s’opposent, la gauche veut augmenter les salaires, ou les allocations, mais alors, les prix vont flamber, et les exportations stagner.

La droite préconise l’équilibre budgétaire, et Israël fait mieux que la France, le déficit se cantonne à 3%, le chômage plafonne à 6,1%,  en dépit d’un important budget sécuritaire, et les gens n’y arrivent pas. Alors qu’en Europe du Sud il caracole largement au delà des 10%.

En cause le manque de concurrence et des prix qui ne sont basés sur rien et surtout pas sur le coûtant. La preuve, dès que les soldes arrivent le premier jour les prix fondent de 50% pour finir en fin de solde encore plus bas.

Si une entreprise peut rabattre son prix de 50% sans risque pour son équilibre budgétaire c’est que ses marges sont surfaites.

Comment y pallier? En France depuis 50 ans les Hyper-Marchés ont tiré les prix vers le bas, mais les petits commerces ont disparu.

En Israël, créé sur la base d’une logique socialiste (URSS,) une vingtaine d’oligopoles se sont mis en place dès 1948, avec 650.000 habitants; Ils sont toujours aussi peu nombreux avec plus de 8 millions d’habitants, chacun régnant sur une filière,  les prix ne peuvent jamais baisser car même en cas d’importation, ce sont les mêmes qui contrôlent le produit.

Le Likoud s’est attelé à la tâche et a fait reculer certains monopoles en ouvrant par exemple le marché de la téléphonie à deux nouveaux opérateurs. Les prix ont immédiatement chuté.

Dans certaines entreprises ce sont les syndicats qui ont le monopole de l’embauche, les salaires y sont nettement plus élevés qu’ailleurs, on peut évoquer ici les Ports d’Ashdod et de Haïfa, les Chemins de fer, l’électricité.

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Israël Katz

Israël Katz

Israël Katz Ministre Likoud des Transports, et Tzipi Hotovely sa Vice-Ministre  Likoud se sont attelés à la tâche, au prix d’une grève de 2 mois des Chemins de Fer, ils ont négocié finalement avec les syndicats la chute de ce monopole d’embauche, créant ainsi immédiatement 2.000 nouveaux emplois.

Devant l’engorgement des Ports, avec la pose de la première pierre d’un nouveau Port privé à Ashdod, qui concurrencera le Port d’Economie Publique existant, les prix des importations seront diminués sensiblement. Un second Port privé devrait être construit à Haïfa accolé à celui existant.

Les autres Ministres du Gouvernement actuel se sont chacun dans sa branche activés à trouver des solutions afin d’ouvrir le marché sclérosé des filières de la viande, des laitages etc.. Même s’ils n’ont pas encore finalisé leurs démarches les dossiers sont en cours.

Lorsque les prix baissent, c’est bon pour le pouvoir d’achat, offrant un meilleur train de vie aux consommateurs, et permettant la création de postes chez les nouveaux arrivants sur le marché. Si on veut faciliter l’Alyah, il va falloir offrir aux Olim francophones d’autres opportunités de carrière que le Call Center Benyamin Netanyahou l’a très bien compris, il a fait sien le discours du Lobby francophone à la Knesset en facilitant la reconnaissances des diplômes.

La baisse des prix permet une meilleure pénétration sur les marchés des produits exportés, d’où entrée substantielle de devises, c’est excellent pour les réserves où Israël n’a déjà rien à envier à d’autres pays. Des entreprises plus dynamiques et plus nombreuses apportent plus de rentrées fiscales, la charge des impôts peut donc baisser, et des allocations peuvent être dégagées pour les plus défavorisés (ceux-ci sont constatés dans le monde entier.)

Les Francophones habitués à ce raisonnement auront donc  à cœur d’élire un gouvernement prônant ce programme plutôt qu’un autre dispensateur de ressources publiques au prix d’un déficit budgétaire plus important entrainant des intérêts plus lourds à la charge du contribuable. Les Français ont découvert depuis trois ans qu’ils étaient des nantis à partir du moment où ils avaient un revenu dépassant à peine 1.500 €.

Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Eli LAIK pour https://les-francophones-d-israel.com/

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