Le « pari juif » de Marine Le Pen
décembre 20, 2011décembre 20th, 2011 Europe-Israel.org
Sa nouvelle stratégie? Poursuivre la dédiabolisation du FN -son père était accusé d’antisémitisme- et continuer à mettre du vinaigre sur la plaie. L’édito vidéo de Christophe Barbier, directeur de la rédaction de L’Express.
La présidente du Front national, Marine Le Pen, s’intéresse au vote de la communauté juive en France quand son numéro deux se rend en Israël… Elle provoque ainsi le clivage et s’attaque à une chasse gardée de Sarkozy, où il a d’ailleurs perdu du terrain notamment en raison de son action en Libye. Mais elle sera sans doute surprise de la réaction de son électorat historique. Â
Pour mémoire voici un article paru il y a quelques mois :
Marine Le Pen affirme que ce qui s’est « passé » dans les camps nazis « est le summum de la barbarie », tout en critiquant la « culpabilisation » des Français au nom de l’Histoire.
Tel père, telle fille? Pas tout à fait. Dans un entretien paru jeudi dans Le Point, la nouvelle présidente du Front national entend se démarquer de son père sur les questions liées à la seconde guerre mondiale.
« Je n’ai pas à faire de travail de mémoire. Tout le monde sait ce qui s’est passé dans les camps et dans quelles conditions. Ce qui s’y est passé est le summum de la barbarie. Et, croyez-moi, cette barbarie, je l’ai bien en mémoire », explique Marine Le Pen dans cet entretien.
« Je ne me sens aucune filiation avec ce que fut l’armée allemande (…) Cette armée a assassiné nos pères et nos frères, je ne l’oublie pas. Et tous ceux qui font preuve d’ambiguïté sur le sujet m’agacent au plus haut point », ajoute la fille de Jean-Marie Le Pen.
Comme on lui demande si c’est le cas aussi pour ceux qui font preuve « d’ambiguïté sur la Shoah », elle répond: « Oui, ils m’agacent de la même manière ».
La fille de Jean-Marie Le Pen avait déjà pris ses distances dans le passé avec les propos les plus polémiques de son père, en disant notamment en mars 2009, à propos des chambres à gaz: « je ne pense pas que cela soit un détail de l’histoire ».
« Je ne partage pas sur ces événements la même vision que mon père », avait-elle aussi affirmé en avril 2008.
Dans l’entretien au Point, Marine Le Pen estime également que « l’Histoire a d’abord permis de culpabiliser les Français au-delà du raisonnable. On leur a expliqué qu’ils étaient des salauds, des colonisateurs, des esclavagistes… à ce titre, ils devaient abandonner leurs réflexes de survie et accepter, par exemple, une immigration insupportable ».
La nouvelle présidente du parti d’extrême droite ajoute: « Je ne supporte plus d’entendre dire que les Français ont été des collabos! ».
« Combien de gamins de 14 ans ont gardé chez eux une arme sans craindre d’être fusillés pour cela? Et il y a eu quelques salauds, bien sûr… Mais je prends tout dans l’histoire de France, ses grandeurs comme ses faiblesses, ses moments de génie comme ses moments de barbarie », poursuit-elle.
AvecÂ