Petite leçon d’économie à Naftali Bennett

Petite leçon d’économie à Naftali Bennett

février 10, 2022 1 Par

Votre parcours entrepreneurial sans faute vous a permis l’accès à la politique.

Mais la gestion d’un pays est différente de celle d’une entreprise. Bien que des similitudes se retrouvent dans l’un et l’autre cas. L’entreprise comme le pays ont besoin pour fonctionner d’un carburant qui s’appellent les finances.

Dans le cas d’une entreprise, il s’agit des fonds propres, de l’emprunt bancaire ou par émission d’obligation, ou de l’ouverture du capital à des partenaires soit dormants, soit monnayant leur apport contre des centres décisionnaires.

Dans le cas d’un pays, il s’agit des impôts prélevés sur les contribuables qui doivent être le plus neutre possible pour éviter de pénaliser les entreprises qui se doivent de pratiquer le meilleur prix tout en générant des profits gages de leur pérennité.

La crise sanitaire et ses conséquences.

La crise sanitaire que nous connaissons depuis 2 ans a bousculé les règles de rigueur budgétaires que nous suivions.

Les entreprises non alimentaires ont subi 200 jours de fermeture en raison des confinements successifs. Leur trésorerie  juste équilibrée en temps normal n’a pas permis aux entreprises les plus faibles de résister, de nombreuses petites entreprises souvent unipersonnelles ont du déposer leur bilan.

Le Gouvernement précédent comme ceux des autres pays a participé à la tenue à flot du tissus économique en rompant avec la rigueur budgétaire, en distribuant des primes de soutien aux entreprises, et en prenant en charge le coût du chômage. Il a financé également l’achat des vaccins. Engageant les Israéliens à se faire vacciner, le résultat est au rendez-vous, Israël est en tête de la vaccination, le pays est cité en exemple pour sa gestion sanitaire qui reçoit les éloges du monde entier, pour une fois le pays ne subit pas les attaques incessantes de la communauté internationale. Les citoyens seront appelés à régler la note tôt ou tard.

Le Gouvernement actuel.

Le manifestations anti gouvernementales se suivent

Votre gouvernement composé d’une coalition de l’alliance de la carpe et du lapin n’avait qu’un seul programme, mettre sur la touche l’ancien Premier Ministre Benyamin Netanyahou, mais ceci n’est pas un programme de bonne gestion d’un pays, le gouvernement mis en place ne peut gérer les dossiers tant les visions partisanes sont opposées.

Ces derniers jour nous avons connu une spectaculaire valse des prix, que les entreprises ayant subi la fermeture administrative pendant 200 jours aient tendance à majorer leurs tarifs pourrait se comprendre, mais les prix de l’alimentation ont aussi explosés alors que ces entreprises n’ont connu aucune fermeture, elles font preuve là de peu de civisme.

En réaction, un boycott des produits Osem qui avait annoncé d’importantes hausses tarifaires a été lancé à l’initiative de certains, je suis contre le boycott, mais les Israéliens dont la culture générale est la fièvre acheteuse ont suivi cette demande.

Osem a immédiatement reporté les augmentations annoncées à trois mois, Osem n’a rien compris, il ne s’agit pas de reporter l’augmentation, il convient qu’ils divisent leurs prix par deux.

Cliquer sur le lien puis sur l’image.

Benyamin Netanyahou et les prix à la consommation

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La distribution en Israël

Osem filiale de Nestlé couvre tous les secteurs de l’agroalimentaire, cette entreprise a non seulement une architecture horizontale avec une multitude de lignes de produits mais également une intégration verticale allant de la production, à la fabrication, à la distribution, et à la commercialisation de tous ses produits, à quand une chaîne de magasins Osem où on ne trouverait que des produits de la marque?

En Israël, il n’y a pas d’affichage des prix, dans les grandes surfaces le même produit est étiqueté souvent deux ou trois fois différemment et c’est un quatrième prix que le consommateur découvre si il consulte son ticket de caisse une fois de retour à la maison.

Par exemple le prix d’une bouteille de jus d’orange de 2 litres varie d’une semaine à l’autre de 16,90 à 27,90 avec du yo-yo d’un magasin sur l’autre, ces prix n’ont rien à voir avec le prix coûtant, mais avec l’humeur du moment du chef d’entreprise ou du chef de rayon.

Cette semaine, le Ministre des Finances de votre gouvernement qui ne perd jamais une occasion de décrédibiliser le travail de l’ancien gouvernement et surtout de son Premier Ministre, vient de se distinguer par des décisions pour le moins discutables.

Il refuse de continuer à distribuer une aide aux petites et moyennes entreprises qui n’arrivent pas à redresser leur situation.

Il a mis en place une baisse des impôts qui pour une famille bi-parentale de 3 enfants atteindrait 1300 shekelim par mois, les retraités qui vivent chichement sont inviter à regarder passer les trains.

L’ouverture à la concurrence pour lutter contre les monopoles ce sera pour plus tard, (ce sont les monopoles qui financent les campagnes électorales).

Ces gouvernants sont d’une incompétence à nulle autre pareille.

Les petits entrepreneurs, et les retraités sont laissés sur la touche, vive le jeunisme.

Le résultat de cette ineptie, c’est que les 1300 shekelim vont manquer au budget général donc creuser le déficit, qu’ils vont alimenter l’inflation paupérisant les plus démunis, et que les distributeurs vont se remplir un peu plus les poches.

La lutte contre les monopoles

La solution était tout simplement de démonter le carcan administratif qui fait que lorsqu’un nouvel importateur se présente en douane son dossier met trois semaines supplémentaires ou plus pour aboutir alors que pour un importateur ancien le dédouanement est immédiat, le temps c’est de l’argent, ce sont les consommateurs qui paient.

La solution c’est comme aux E.U. d’obliger les monopoles ayant plus de 50% du marché de vendre des entreprises de leur groupe pour rester en dessous de la barre des 50%.

La concurrence ne se décrète pas, c’est le rôle des entrepreneurs, l’État pour favoriser la concurrence doit supprimer les freins administratifs mis en place depuis 74 ans, ou voter les lois qui s’imposent.