On finit toujours par Toulouse par Marc Femsohn

mars 30, 2012 2 Par

C’était évident, c’était inéluctable, c’est arrivé. Pas besoin d’être un grand spécialiste, un consultant ou même un devin. Et maintenant que sous nos yeux un père et trois enfants ont été sacrifiés parce qu’ils étaient juifs et trois autres hommes ont été exécutés parce qu’ils représentaient la France en tant que militaires, certains, toujours les mêmes vont, par des mots bien réfléchis, tenter de nommer l’innommable, d’expliquer l’inexplicable.

Nous ne devons pas tomber dans le piège de l’extrême-droite, alliée de fait des islamistes, qui pratiquera effectivement l’amalgame, souhaitant le chaos pour pouvoir ainsi, un jour, récupérer le pouvoir. De la même manière, il faut condamner l’extrême-gauche et une certaine gauche pas si extrême qui, en travestissant la vérité, en incitant à la haine, en n’appelant pas un chat un chat, produit des monstres comme celui de Toulouse.

Par conséquent, il serait malhonnête, immoral et indigne, en particulier de notre part, Juifs, qui, plus que tous les autres, avons souffert du racisme et du rejet, de pointer du doigt l’ensemble de la communauté musulmane pour les actions terroristes de certains de ses membres. Voilà pourquoi il faut saluer la dignité des responsables juifs et musulmans sur le perron de l’Elysée, mercredi.
De même, il faut rendre hommage, au-delà de la campagne électorale, à Nicolas Sarkozy pour la gestion de cette crise.
Lutter contre les amalgames, rassembler, affirmer solennellement que le terrorisme ne réussira pas à diviser la nation, c’est bien.
Mais prendre des dispositions pour éviter, autant que faire se peut, que de telles horreurs ne se reproduisent, c’est mieux.
Il y a des mesures de bon sens qui doivent être prises par les pouvoirs publics.

Par exemple, interdire que des imams étrangers puissent prêcher dans les mosquées françaises. Refouler, expulser sans concessions tous les exaltés qui prônent des idéologies ou des discours opposés aux valeurs de la République française, même lorsqu’ils ont le souci de les recouvrir d’un vernis policé, comme le citoyen suisse Tariq Ramadan.

Refuser, par le biais du CSA, que des responsables religieux ou politiques puissent librement appeler à la haine de l’Occident et des Juifs sur des chaînes de télévision à destination des communautés musulmanes d’Europe.
Interpeller tous ceux qui se sont rendus chez les talibans en Afghanistan ou au Pakistan afin de déstabiliser les réseaux.(les procédures antiterroristes le permettent). Si le terroriste Mohamed Méhra avait été surveillé, alors que la DCRI était au courant de ses voyages au Pakistan, peut-être aurions-nous pu éviter le carnage. Comment a-t-il pu se procurer si facilement des armes de guerre ?
Il y a de quoi s’interroger sur la présence de réseaux jihadistes en France…

Il faut arrêter l’hypocrisie. : les jeunes des « quartiers » ou des quartiers « sensibles » sont musulmans. Ce n’est pas du racisme que de l’affirmer, ce n’est pas stigmatiser les Musulmans. C’est une réalité objective.
Il faut se réjouir de noter des noms à consonance arabe chez les journalistes, médecins, avocats, chefs d’entreprise ou partout ailleurs, voilà bien la preuve qu’on peut réussir tout en étant issu des « quartiers », qu’il n’y a pas de fatalité.
C’est justement faire injure aux jeunes de cette communauté que de les réduire à des trafiquants de drogue et à des délinquants.
Le problème de la France, c’est que le « politiquement correct », en particulier celui des médias, impose un vocabulaire avec ses codes et ses tabous. Oui, la France est travaillée par l’islamisme.

Lorsqu’on siffle la Marseillaise à Saint-Denis, on finit par Toulouse.
Lorsque la police ne peut plus pénétrer dans les « quartiers », on finit par Toulouse.
Lorsqu’il est impossible d’évoquer la Shoah dans les écoles de banlieues, on finit par Toulouse.
Lorsqu’on laisse impunément des paumés à keffieh prôner le boycott de produits israéliens, on finit par Toulouse.
Lorsqu’on publie des images truquées d’enfants palestiniens sanguinolents, on finit par Toulouse.
Lorsqu’on a l’œil rivé, non pas sur la planète, mais sur la haine d’Israël, on finit par Toulouse.
Lorsqu’on chauffe à blanc l’opinion publique avec la manipulation Al-Dura, on finit par Toulouse.
Lorsque, pour évoquer les terroristes palestiniens, les kamikazes qui se font exploser dans les marchés, les restaurants ou ailleurs, on utilise les substantifs « combattants » ou « activistes », on finit par Toulouse.
Lorsqu’on accuse Tsahal de génocide, de massacres, on finit par Toulouse.
Lorsqu’on participe à des manifestations où l’on crie « Morts aux Juifs », on finit par Toulouse.
Lorsqu’un vieillard appelle les Français à « s’indigner », on finit par Toulouse.
Lorsqu’on laisse s’exprimer librement et se rendre en Iran pour parader avec un clown prônant la destruction d’Israël un soi-disant « humoriste » dont on se demande pourquoi « D.ieu nous l’a donné », on finit par Toulouse.
Lorsqu’on autorise une liste « antisioniste » à se présenter aux élections, on finit par Toulouse.
Lorsqu’on stigmatise le halal et le casher, on finit par Toulouse.
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NON, la Liberté, l’Egalité, la Fraternité, la Démocratie, ce n’est pas le droit de dire et de laisser faire tout et n’importe quoi.

NON, Mohamed Mérah n’est pas un fou, il n’est que le produit de la lâcheté de cette société bien pensante (à l’instar de Catherine Ashton, la chef de la diplomatie européenne, osant un parallèle entre les enfants de Gaza et ceux de Toulouse) qui laisse faire, qui impose les codes pour ne pas être traitée de raciste, et qui, paradoxalement en est l’instigatrice.

Désolé Richard (Prasquier), pour qui j’ai tant d’admiration, je ne pense pas que nous puissions être soulagés par la mise hors d’état de nuire de cet assassin.

Mohamed Mérah ne sera pas le dernier terroriste, je vous prédis malheureusement encore d’autres « Toulouse » et « Montauban », d’autres Ilan Halimi z »l, d’autres Ozar HaTorah, car rien ne va changer : les lâches et les hypocrites, bruns, verts, rouges et certains roses, que je pointe du doigt, ne feront pas leur examen de conscience, d’ailleurs faudrait-il encore qu’ils en eussent une.

Les Juifs de France, en dépit de la conduite impeccable des dirigeants de l’Etat, doivent se poser la question de leur avenir après Toulouse.

J’en ai MARRE qu’on nous aime seulement lorsqu’on nous enterre !!!

Pour Gabriel (4 ans), Arié (5ans) et leur père Jonathan Sandler (30 ans), pour Myriam Monsonégo (7 ans). Pour Abel Chennouf (25 ans), Mohamed Legouade (23 ans) et Imad Ibn Zlaten (30 ans).

Que vos mémoires soient bénies.

Pour les blessés et en particulier les fonctionnaires de police dont l’abnégation et le dévouement ont permis d’éliminer la bête.

Marc Femsohn

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