Les élections et les francophones

janvier 24, 2011 3 Par Eli LAIK

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A PROPOS DES ÉLECTIONS

 

Par Eli LAIK le 20/01/2011

Les élections et les Francophones

Lors des dernières élections municipales, nous avons connu à Ashdod une aberration, trois francophones se présentaient sur trois listes différentes.

Mme Muriel Nabet, candidate francophone sur la liste du maire élu, Dr Yéhiel Lasry, se trouvant en septième position, ne fait pas partie du conseil municipal dans la mesure où cette liste a obtenu quatre mandats au total.

Les deux autres listes sur lesquelles figuraient des francophones, l’un en seconde position, l’autre en troisième, n’ont recueilli que très peu de voix et par conséquent, n’ont eu aucun élu. Si une partie des voix qui se sont éparpillées sur les deux listes avait été reportée sur la liste « Ashdod en mouvement » du Dr Lasry qui proposait une représentation francophone, il y aurait eu au moins un autre élu.

A l’époque je m’étais insurgé contre cette dispersion des maigres forces de l’électorat francophone, et je m’étais promis de travailler très en amont pour les prochaines élections afin de faire entendre notre voix.

Le comportement des Francophones dans la vie de tous les jours

Les francophones souffrent de nombreux handicaps :

Ils sont très rarement polyglottes et assimilent mal les langues.

En Israël, ils se retrouvent essentiellement entre eux et parlent en français.

Le mode de vie en Israël

Dans toutes les administrations, les imprimés sont en hébreu, arabe, anglais, russe, mais jamais en français, alors même que c’était la règle lors de l’indépendance de l’État.

La reconnaissance des diplômes est très difficile.

L’hébreu n’étant pas maîtrisé, il ne reste aux olim à la recherche d’un emploi que la solution du «call-center», travail peu rémunérateur, qui les enferme entre francophones et ne leur permet pas de progresser en hébreu.

Par ailleurs, en tant que français, nous sommes considérés comme des nantis, bien que nous ayons perdu 20 % de notre pouvoir d’achat en un an en raison d’une part, de l’appréciation importante du shékel et, d’autre part, de la chute de l’Euro. La remise en question du Sal Klita au 1er janvier ne sera pas faite pour faciliter l’intégration.

Actions pour améliorer la situation

A l’approche des élections à la Knesset, soucieux que celles-ci ne soient pas comparables au spectacle affligeant que nous présentent les socialistes français depuis des décennies, j’ai contacté les deux candidats à la députation pour le poste réservé aux Olim sur la liste du Likoud.

Muriel Nabet et Emmanuel Navon, contactés, ont accepté de se rencontrer afin d’évoquer, au cours d’un repas, les solutions envisageables pour arriver à la Knesset.

L’ambiance était très cordiale et les deux candidats ont convenu que leur campagne serait positive, placée sur la mise en avant de leur programme respectif, sans s’agresser l’un l’autre.

Il est prévu que nous nous retrouvions ponctuellement pour analyser, à l’approche des primaires, les résultats de chacun afin d’en tirer les conséquences.