Le Bitoua’h Leumi et la libéralisation d’Israël

Le Bitoua’h Leumi et la libéralisation d’Israël

novembre 25, 2017 0 Par

Le Bitoua’h Leumi en Israël est d’une réalisation récente.

Lors de la construction des structures du pays créé par des Juifs de l’Alyah russe, qui ont emmené dans leurs bagages le communisme, et tous les comportements qui vont avec, d’autre Juifs les accompagnaient avec des idées nettement plus libérales, minoritaires dans le Yishouv, ils n’ont pu faire valoir leurs idées que tardivement.

L’une des premières tâche des pères fondateurs a été de mettre en place un système de sécurité sociale afin que les gens aient accès aux soins.

Deux systèmes ont cohabité:

L’un de l’Union la Histadrout, comprendre la C.G.T locale, de 4.400 membres en 1920, elle passe rapidement à 8.394 en 1922, et près de 25.000 en 1927 fédérant la majorité des travailleurs juifs.

La Histadrout s’implique dans toutes les branches d’activités, du Kibboutz, à la banque, (Hapoalim),  des bureaux de placement, à des établissements éducatifs ainsi qu’un système de soins, des coopératives agricoles, et une armée clandestine.

1930, la Histadrout toujours dirigée par David Ben Gourion fédère 3 tendances de la gauche sioniste, le Poalei Tsion, le Ashdut Ha Avoda, et le Hapoel Hatzaïr dans un nouvel ensemble le parti Mapaï aujourd’hui parti travailliste israélien.

1949 forte de 185.000 membres la Histadrout est le pilier économique de l’Etat par son contrôle des principaux conglomérats d’entreprises.

Une particularité de la Histadrout est son implication dans la sécurité sociale, les adhérents de la Histadrout obtenaient un carnet avec une couverture rouge, si vous présentiez ce carnet, vous aviez droit outre les soins à bénéficier des services de la Histadrout pour changer d’emploi, pour vous protéger dans votre travail pour percevoir des allocations de chômage, etc…

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Les adhérents de l’autre système cohabitant avec celui de l’Union, bénéficiaient d’un carnet de couverture bleue. Ils avaient plus de mal à s’immiscer dans une entreprise, car la majorité d’entre elles étaient contrôlées par la Histadrout qui était un véritable Etat au sein de l’Etat.

Dès les années 90, la libéralisation d’Israël se met en marche, la Histadrout amorce son déclin.

La loi de 1995 supprime les règles des carnets, la Sécurité sociale nouvelle formule est créée, c’est le Bitoua’h Leumi, qui a en charge la perception des cotisations auprès de tous les Israéliens. Elle est contrôlée par l’Etat, elle s’appuie sur 4 caisses de maladie Clalit, Leumit, Maccabi, Meuhedet.

Pour une bonne compréhension, le Bitoua’h Leumi, c’est la sécurité sociale (à la française).

Les 4 caisses de maladie, font office de Mutuelles, elles assurent moyennant un panier de cotisations des services supplémentaires non couverts par le régime général.

On l’a vu, la libéralisation d’Israël date de 25 ans seulement, tout n’a pas été libéralisé loin s’en faut, et un récent rapport de l’OCDE dont Israël est membre, pointe des réformes urgentes à mettre en œuvre.

  • L’économie repose sur des bases saines, mais les performances de productivité sont faibles.
  • Les inégalités de revenu et la pauvreté sont élevées.
  • Le cadre budgétaire n’est pas propice à une croissance inclusive.

Les recommandations suivantes sont proposées:

  • L’accroissement de la productivité et l’élévation des niveaux de vie passeront par un renforcement de la concurrence, et de l’efficience dans le secteur protégé de l’économie.
  • L’amélioration de la cohésion sociale permettrait d’assurer une croissance durable, plus forte à long terme. La promotion de l’emploi des catégories dont les liens avec le marché du travail sont distendus doit s’accompagner de mesures supplémentaires destinées à relever leur niveau d’études et de formation. Il faut aussi abaisser le coût du logement.
  • Israël doit se ménager une marge de manœuvre budgétaire pour favoriser une croissance plus inclusive et préparer l’avenir. Il est possible d’investir davantage dans les infrastructures, de promouvoir l’acquisition de compétences, en particulier dans les catégories défavorisées, de développer la formation professionnelle des adultes et d’améliorer le système de redistribution, y compris pour les personnes âgées, sans renoncer à une politique budgétaire prudente.

C’est ce qui est proposé au fil de ces colonnes.

C’est le travail d’un Député à la Knesset issu de l’Alyah française d’impulser ces réformes. Il œuvrera pour le bien être de tous, car ces réformes amélioreront le pouvoir d’achat de tous.